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29 avril 2019 1 29 /04 /avril /2019 10:02

Déréglementation, dumping social, casse des Services Publics
Les élections européennes un enjeu majeur pour les Cheminots !


Le transport joue un rôle essentiel dans l’économie des pays européens. Il représente 5 % du PIB et emploie directement plus de 11 millions de personnes. Plutôt que de protéger les intérêts des salariés de chaque pays en portant des règles sociales de haut niveau, l’UE a priorisé la libéralisation du marché, qui a bouleversé le secteur des transports. Depuis le début du processus de libéralisation il y a plus de vingt ans, le secteur des transports a subi des changements radicaux.

Au final, ce sont les salariés qui en subissent le plus les effets néfastes, avec le développement de la concurrence qui se réalise sur la dégradation des conditions de travail, les rémunérations et l’emploi. Les politiques européennes ont doté les Etats membres et le patronat du secteur des transports à la généralisation et à la banalisation du dumping social. La transposition des directives européenne ou des règlements dans le droit français ont tous été approuvés par la France.

Pour les Cheminots les directives sont appliqué sous forme de paquet ferroviaire dont le dernier, adopté en 2016, prévois l’ouverture à la concurrence du transport de voyageurs, sous forme d’appel d’offre à partir de 2020.

Ce quatrième paquet ferroviaire de libéralisation n’a été adopté qu’avec 23 voix, tant ce dernier déstructure les entreprises historiques de transport ferroviaire. Le parlement européen, composé en grande partie de libéraux et de financier est totalement hors sol et les citoyens doivent s’intéresser aux élections européennes pour changer la donne.

Malgré la réforme gouvernementale, engagé au forceps, du printemps dernier, les Cheminots font le constat que le transport du quotidien reste le parent pauvre de la politique publique. Les usagers subissent retard et suppressions de trains mais n’ont droit qu’à la démagogie comme perspective.

Les deux causes principales sont pourtant identifiées : des dysfonctionnements provoqués par une infrastructure à bout de souffle et parfois saturée, et des pannes à répétition du matériel, souvent causées par l’usure ou la surexploitation.
Les projecteurs devraient donc se braquer sur les investissements publics, seuls à même de résoudre ces problématiques. Mais, au lieu de cela, l’ouverture à la concurrence sert de défouloir aux élus LR et LaREM, qui font cause commune contre la SNCF et les cheminots.

Il s’agit en fait de masquer les effets pervers de la réforme de 2018 : l’État n’a pas résolu la question de l’équilibre financier du système et c’est la SNCF qui doit assumer les investissements à sa place. SNCF Réseau devrait consacrer 5,7 milliards d’euros à ce poste en 2019 dont moins de la moitié sera couvert par des subventions publiques. La dette continue donc de filer, et les cheminots d’être mis sous pression.

Qui peut encore oser dire que cette réforme a été faite pour les usagers ? Les mobilisations qui se multiplient confirment bien que d’autres choix sont nécessaires. L’apogée de la réforme étant programmée pour le 1er janvier 2020, il est encore temps de les arracher. Les cheminots, les usagers, la population doivent se réinviter dans le débat public avant cette échéance.

Les luttes des Cheminots doivent également trouver un prolongement dans les élections européennes afin de porter un nombre de député proche de leurs attentes et pour le service public.

 

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