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  • : Le blog des communistes de Saran
  • : Retrouvez sur ce blog les activités, communiqués, publications de la section de Saran du Parti Communiste Français. Nous contacter : pcfsaran@wanadoo.fr
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23 mars 2016 3 23 /03 /mars /2016 16:10

Les dernières mobilisations ont permis de faire reculer le gouvernement sur quelques points du texte de la loi travail. Néanmoins, la logique reste la même : précariser toute une société, faciliter les licenciements, s'attaquer à la durée de travail, rendre les salariés flexibles à merci pour le patronat. Le gouvernement maintient son attaque contre les jeunes, les salariés, les privés d'emploi. Le Parti Communiste Français, ses élus et ses militants appellent à continuer la mobilisation jusqu'au retrait de ce projet de loi.

Myriam El Khomri présentera son texte en conseil des ministres le 24 mars. Les communistes seront présents dans les rues d'Orléans aux côtés des organisations syndicales et de jeunesse pour rappeler à Madame El Khomri notre refus de cette attaque sans précédent contre le droit du travail, contre les salariés et toute une société. Ce gouvernement n'a aucune légitimité pour nous imposer une telle loi, qui ne répond qu'aux appétits de la droite et du Medef et ne règlera pas le problème du chômage.

Le PCF avance quant à lui 10 propositions efficaces pour faire baisser durablement le chômage :

1. Arrêt des cadeaux aux entreprises sans contreparties = 200 milliards économisés par an. Remboursement des aides publiques pour les entreprises qui licencient

2. Lutte contre la fraude fiscale des entreprises = 60 à 80 milliards de récupérés chaque année

3. Lutte contre la fraude aux cotisations sociales des entreprises = 20 à 25 milliards pour la sécurité sociale

4. Interdire les licenciements pour les entreprises qui réalisent des bénéfices et versent des dividendes

5. Réorienter le crédit bancaire vers les projets créateurs d'emplois de qualité. Appliquer des taux différenciés d’impôts en fonction de la taille de l’entreprise (aujourd’hui les entreprises du CAC sont en moyenne imposées à 8% contre 30% pour les autres).

6. Redonner du pouvoir d’achat en passant par une augmentation générale des salaires, des retraites, des minimas sociaux avec un Smic à 1700 EUR

7. Baisser le temps de travail à 32 heures hebdomadaires pour permettre la création de centaines de milliers d’emplois.

8. Taxer les revenus financiers au même niveau que les salaires

9. De nouveaux droits et pouvoirs d’intervention pour les salariés et leurs représentants sur les stratégies des entreprises.

10. Créer un nouveau service public : une sécurité emploi-formation garantissant à tout salarié, tout au long de sa vie, de pouvoir alterner entre périodes d’emploi et de formation en lui garantissant un revenu et des droits

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16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 11:08

Manuel Valls a présenté aux organisations syndicales, patronales et de jeunesse, ce qu'il appelle le « nouveau départ » de la loi travail. Ce nouveau départ aboutit au même terminus. Une seule solution, le retrait.

La logique du texte, qui organise la précarité, facilite les licenciements dits économiques, s'attaque à la durée du temps de travail, reste la même : elle fragilise les salariés, et ne permettra pas de s'attaquer réellement au chômage, contrairement à ce qu'a affirmé le premier ministre dans sa présentation.

C'est ce que montre l'expérience des autres pays européens qui , comme en Allemagne, en Italie ou en Espagne, sous couvert de réformer leur droit du travail, ont développé la précarité et la réduction des droits pour les travailleurs, accru les inégalités , sans résoudre, au contraire, le problème du chômage.

Certes, les fortes mobilisations ont contraint le gouvernement à réécrire quelques articles de la loi, ou faire quelques effets d'annonce .C'est un des résultats positifs à mettre au crédit de toutes les femmes et hommes qui se mobilisent pour s'opposer à ce texte et en exiger un autre. C'est un encouragement pour élargir la riposte à ce texte .

En effet toutes les mesures annoncées restent dérogeables selon les entreprises, le barème des indemnités prud’homales n'est pas supprimé contrairement à l'exigence de tous les syndicats, mais devient seulement « indicatif », et la garantie jeune, faute de moyens budgétaires pour y répondre réellement , reste un effet d'annonce sans garantie d'application, alors que les missions locales connaissent des difficultés accrues, comme l'ensemble des acteurs locaux de l'insertion sociale et professionnelle des jeunes.

Il y a chez ce gouvernement , au-delà des effets d'annonce , un incroyable acharnement contre les salariés, leurs organisations, et le monde du travail.

La mobilisation doit donc se poursuivre , notamment les 17 mars, à l'appel des organisations de jeunesse, le 31 mars à l'appel des syndicats , pour exiger le retrait du texte , et reprendre les négociations sur de nouvelles bases, pour un code du travail répondant aux besoins de sécurisation réelle des parcours professionnels, s'attaquant réellement au cancer du chômage .

Le Parti communiste français, ses militant-e-s et ses élu-e-s sont entièrement mobilisé-e-s pour pour contribuer à ce que la mobilisation se renforce encore jusqu'à ce que cet objectif soit atteint.

17 MARS / 31 MARS

MANIFESTONS A ORLEANS

10H30 PARVIS DE LA CATHEDRALE

TOUTES ET TOUS MOBILISE-E-S POUR GAGNER LE RETRAIT !

 

 

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10 mars 2016 4 10 /03 /mars /2016 12:44

Suite à l'annonce de la soudaine disparition de Culture O Centre, Maryvonne hautin, maire de Saran, s'est adressée par écrit à François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, pour s'inquiéter des conséquences de cette décision en matière d'action culturelle locale.

Monsieur le Président,

C'est avec une certaine surprise que j'ai appris votre décision de mettre fin à l'agence Culture O Centre. Rien ne laissait présager un tel choix d'autant que le milieu de la culture s'était largement mobilisé afin d'assurer votre réélection à la Présidence du Conseil régional. Or, durant cette campagne, je n'ai pas souvenir que vous ayez annoncé la disparition de cette structure.

C'est un coup fatal que vous portez ainsi à l'action culturelle régionale. Culture O Centre apportait une aide précieuse à l’ensemble du territoire aussi bien en zone rurale qu'en ville. La culture qui est déjà la première victime de la baisse des dotations de l’État est une nouvelle fois mise à l'épreuve par votre décision.

A Saran, selon les années, nous sollicitions Culture O Centre entre 15 et 20 fois. C'était pour un soutien logistique ou une aide dans la mise en place de manifestations sans parler de l'aide aux compagnies régionales.

De nombreux événements culturels n'auraient pu être organisés dans la région sans ce précieux soutien. Votre décision va fragiliser nombre de manifestations et obliger les collectivités à sacrifier une part de leur budget culturel. Nous devrons en effet nous tourner vers des prestataires privés pour louer du matériel avec des coûts sans commune mesure. Ainsi, les auditions de l'école municipale de musique, le gala de l'école municipale de danse et d'autres événements seront directement impactés.

Saran devait recevoir une compagnie théâtrale en résidence en juin 2016. Que va devenir ce projet, monté en collaboration avec Culture O Centre ? Si le Conseil régional ne maintien pas sa participation, la ville n'aura d'autres choix que d'y mettre un terme malgré tout l'intérêt qu'il représente.

Je pense aussi aux salariés dont plusieurs vont se retrouver sans emplois. Depuis votre annonce ils ont fait preuve de dignité, n'ayant de cesse de défendre la politique culturelle avant de penser à leur propre avenir.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, mes salutations distinguées.

Maryvonne Hautin

maire de Saran

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8 mars 2016 2 08 /03 /mars /2016 22:53
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3 mars 2016 4 03 /03 /mars /2016 17:54

Opposition à la casse du droit du travail :
le PCF 45 soutient les mobilisations du 9 mars dans le Loiret

La mobilisation ne cesse de grandir dans notre pays contre le projet de loi El Khomri et le dynamitage, inédit depuis 1945, du code du travail qu'il prépare.

Le Parti Communiste Français, ses militant-e-s, ses élu-e-s, ses parlementaires, sont entièrement mobilisés pour s'opposer à ce texte, pour participer à toutes les initiatives, pour contribuer à ce que cette mobilisation se renforce jusqu'au retrait de ce texte rétrograde.

La riposte doit être à la hauteur de la gravité de l'attaque portée au monde du travail, aux salariés, à la jeunesse, à l'emploi.

Ce texte organise, au nom de la « modernité », le retour au 19ème siècle, il cherche à tuer l'idée même de progrès humain et d'extension des droits, il dilapide les conquêtes sociales et progressistes conquises de haute lutte. Il veut en finir avec l'existence en France d'une gauche de transformation sociale, qui agit au service des intérêts populaires, pour la réduire à la simple obéissance aux exigences du MEDEF.

Le Parti Communiste Français refuse cette perspective et appelle à une mobilisation d’ampleur des salariés, des jeunes, des retraités comme des privés d’emploi pour faire échec à cette nouvelle tentative de dynamitage du droit du travail qui suit les mêmes logiques que l’ANI en 2013 et la loi Macron en 2015.

Le PCF appelle l’ensemble de la population à signer massivement la pétition en ligne pour dépasser le million de signatures et à participer aux différentes manifestations du 9 mars dont celle d'Orléans à 10h30 Parvis de la Cathédrale.

Le décryptage de la loi par le journal l'Humanité : http://www.humanite.fr/sites/default/files/cassecodetravaidocumenhumanite.pdf

Pour signer la pétition en ligne : http://loitravail.lol/

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28 février 2016 7 28 /02 /février /2016 19:40

Communauté urbaine en 2017, Métropole en 2018 ! Voici l'entêtant leitmotiv des dirigeants actuels de l'AgglO, scandé en boucle ce samedi 27 février lors du séminaire d'AgglO à Orléans. Mais, une agglomération, ce n'est pas que des élus, c'est aussi des citoyens : tel est le sens des interventions de plusieurs élu-e-s d'Orléans, Fleury les Aubrais et Saran au cours de ce même séminaire, dont celle de Mathieu Gallois reproduite ci-dessous...

Comme vous le savez, la majorité municipale de Saran a décidé d'organiser une consultation citoyenne le 29 mai prochain à propos de l'éventuelle transformation en 2017 de notre communauté d'agglomération en communauté urbaine.

Le possible transfert des actuelles compétences des communes en matière d'eau potable, de voirie, de PLU comme sur certaines installations sportives et culturelles bouleverserait le cadre de vie de nos concitoyens. Nous pensons donc qu'il est légitime que les électeurs et électrices de chaque commune puissent se prononcer quant à cette transformation majeure de l'AgglO.

Vous noterez que j'évoque un nécessaire débat et une consultation citoyenne sur une évolution du cadre de notre intercommunalité et non à propos d'une très hypothétique sortie de Saran de l'AgglO.

Le fait que quelques maires aient évoqué dans la presse le départ de Saran vers une autre structure intercommunale est révélateur du malaise et des divergences révélées au sein de notre assemblée par la volonté d'une minorité d'aller « à marche forcée » vers une métropole ou une commune nouvelle.

Pour ce qui nous concerne ou nous concernait puisque l’on ne parle que de Métropole depuis le début de ce séminaire, c'est d'abord le passage au 1er janvier 2017 – d'ailleurs nullement obligatoire- en communauté urbaine ou non. La loi n’oblige absolument pas cette transformation. C’est donc un choix politique pour rentrer dans une concurrence entre territoires là où il y aurait plutôt besoin de coopération car la concurrence est inefficace pour répondre aux besoins des citoyens.

Vous avez parlé d’un « projet partagé », que « les citoyens devaient être au cœur » mais quand on écoute les gens est-ce qu’ils réclament cette concurrence, une nouvelle structure plus importante ?

Non, ils nous parlent de logement, d’accès aux soins, d’emploi, des problèmes avec les collectes d’ordures ménagères, les problèmes liés à l’assainissement, leur volonté d’avoir un réseau de transport qui réponde à leurs besoins de déplacement, et bien entendu les coûts. Ils nous font part d’un besoin de proximité, ce qui est en train d’être cassé en éloignant toujours plus les citoyens des lieux de décisions.

Petite parenthèse mais qui a toute son importance, personne ici n’a été élu en 2014 par les citoyens pour aller vers cette transformation territoriale importante.

Donc avant de prendre de nouvelles compétences, faisons en sorte que celles de la communauté d’agglomération soient déjà correctement remplies. Et mettons vraiment les citoyens au cœur des discussions et des décisions en les consultant.

Et si, comme nous l'entendons régulièrement, cette concentration des compétences et des marchés entre les mains d'une super-structure intercommunale est l'avenir, pourquoi ne pas en convaincre les citoyens comme les citoyennes et leur permettre de s'exprimer par un vote sur cette question dans chacune des 22 communes de notre agglomération ?

Orléans, le 27 février 2016, séminaire d'AgglO.

Mathieu Gallois

Adjoint au maire de Saran à la Vie des Quartiers, la Citoyenneté et la Démocratie

 
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19 février 2016 5 19 /02 /février /2016 17:07

Après l'ANI en 2013, la loi Macron en 2015, c'est tout le système de protection des travailleurs contre l'arbitraire patronal qui est dynamité par le projet de réforme de la ministre El Khomri : régulation du temps de travail, indemnités perçues en cas de licenciement abusif, représentation syndicale, protection des mineurs en apprentissage, expertise des CHSCT, tout y passe.

La menace de Myriam El Khomri d'une utilisation du 49-3 est plus qu'une provocation. Elle est une manière de donner raison à Manuel Valls quand il dit que rien, absolument rien, ne peut nous réconcilier avec une telle politique, applaudie et parrainée par le Medef.

L'urgence : se mobiliser pour empêcher le gouvernement de réaliser son projet d’éradication du droit du travail.

Finies les 35 Heures. Le temps de travail est complètement dérégulé .
Si le principe d'une durée légale de 35 heures par semaine reste posé dans le code du travail, l'avant projet de loi va permettre d'y déroger à tout va. Les forfaits jours, qui permettent de lisser le travail des cadres sur 235 jours par an, sans comptabiliser le nombre d'heures effectuées, pourront être étendus aux entreprises de moins de 50 salarié-e-s, sans nécessiter pour cela une négociation avec les intéressés et leurs représentants et la signature d'un accord collectif.
 
Jusqu'à aujourd'hui les luttes avaient imposé dans le code du travail une durée maximale de 48 heures par semaine. La réforme El Khomri propose la possibilité pour une entreprise de l'étendre à 60 heures par semaine. Il lui suffira pour cela d'obtenir, sous la menace de licenciements, un accord d’entreprise sur ce sujet, ou à défaut un accord de branche. Tant pis pour les millions de chômeurs qui attendent un emploi. Et tant pis pour les femmes, les employées qui seront obligées de rechercher un travail à temps partiel, compte tenu de l'inégalité hommes/femmes dans le partage des taches domestiques et l'éducation des enfants.
 
Le temps de travail en matière d’apprentissage est également modifié. Les apprentis de moins de 18 ans pourront travailler jusqu'à 10 heures par jour au lieu de 8 heures, et 40 heures par semaine contre 35 actuellement. Le médecin du travail et l'inspecteur du travail ne seront pas consultés mais simplement informés.
Haro sur les syndicats . Leur représentativité est mise en cause.
 
Le projet revoit complètement le droit de la négociation collective. Le principe d’un accord majoritaire est réaffirmé. Mais le droit pour les organisations syndicales représentant plus de 50 % des salariés de s'opposer à un accord signé par des organisations syndicales minoritaires est supprimé. Il sera désormais possible pour des organisations n'ayant recueilli que 30% des suffrages aux élections professionnelles d’organiser, avec la bénédiction de l'employeur, et chantage à l'emploi, des referendums par internet auprès des salarié-e-s.
Les juges des prud'hommes voient leur autorité contestée
 
Le montant des indemnités dues par l’employeur en cas de licenciement abusif ne serait plus de leur ressort. Désormais, quelque soit la taille de l'entreprise, si le salarié a moins de deux ans de présence dans l'entreprise, le salarié aura droit à trois mois de salaire. En revanche pour des employés présents dans l'entreprise depuis plus de vingt ans, le maximum des indemnités qui leur seront versées serait de quinze mois. Les grosses entreprises pourront ainsi provisionner dès maintenant les sommes nécessaires pour licencier des salariés dans les mois ou les années à venir, même non justifiés.
 
Tout le pouvoir est laissé aux patrons. Le gouvernement reprend les propositions de la droite, lors du vote de la loi Macron,. visant à mettre en place des accords de compétitivité « offensifs ». La loi élargirait le modèle des accords de 'maintien dans l'emploi' qui autorisent les entreprises à accroître le temps de travail et réduire les salaires en cas de problèmes économiques. Et les salarié-e-s qui refuseraient la remise en cause de leur contrat pourront être licencié-e-s pour cause réelle et sérieuse.
Et le modèle ultralibéral de l'économie numérique entre dans le Code du travail.
 
Les petits boulots hyper-précarisés et mal rémunérés de l'économie numérique ont vocation à le rester. La dépendance de ces tacherons du 21ème siècle à la plate-forme numérique pour leur trouver des clients, et fixer les prix de leurs services n'est pas considérée comme un lien de subordination, mais une relation de gré à gré. En conséquence ils ne peuvent faire appel à un inspecteur du travail et doivent procéder eux-mêmes au recouvrement des cotisations sociales et allocations familiales.
L'heure est à la mobilisation
 
Les députés du Front de Gauche et les sénateurs du groupe CRC mèneront le combat à l’Assemblée nationale et au Sénat, aux côtés de toutes celles et ceux qui refusent qu’un gouvernement qui se prétend de gauche réalise les rêves du MEDEF et de la droite. Mais seule une mobilisation sociale massive dans notre pays peut empêcher le gouvernement Valls IV de réaliser leur projet d’éradication du droit du travail.
 
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18 février 2016 4 18 /02 /février /2016 16:29

 

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3 février 2016 3 03 /02 /février /2016 12:18

Justice pour les 8 de Goodyear !

RASSEMBLEMENT JEUDI 4 FEVRIER

11H30 A PLACE D'ARC A ORLEANS

La justice a condamné les 8 de Goodyear à de la prison ferme. Leur «crime»? Avoir retenu 30 heures, sans violence, deux dirigeants de l'entreprise qui procédait à la fermeture du site et à 1200 suppressions d'emplois. Le PCF exige l'annulation de ce jugement et l'amnistie pour les militants syndicaux.
 
Ce jugement est un choix du gouvernement, puisque c'est le parquet qui après l'abandon de la plainte de l'entreprise, a décidé de poursuivre les salariés.
Hollande et Valls ont décidé d'intimider les salariés qui se battent pour leurs droits et leurs emplois, au même moment où le gouvernement décide d'un plan censé combattre le chômage. Celui-ci en fait est un copié collé des demandes du patron des patrons, Gattaz : toujours plus de cadeaux et d'exonérations de cotisations sociales, toujours plus de casse des droits.
 
Il y a urgence à construire une alternative aux politiques d’austérité, au libéralisme et à la mainmise de la finance sur les choix économiques et industriels du pays
 
Mauvaise année pour les Goodyear ?
 
La peine infligée aux huit salariés de Goodyear est d’une extrême gravité et appelle à une riposte d’ampleur. Comme tout récemment à Air France ou à ERDF, elle est une atteinte insupportable aux droits des salariés, des syndicalistes de défendre leurs emplois, en défendant par là même l’intérêt de populations et de territoires saignés par les choix de grands groupes dont la seule boussole est la rémunération des actionnaires au détriment de l’intérêt général.
La liberté ne se divise pas
 
Elle est aussi plus largement, au même titre que le projet de déchéance de la nationalité, une atteinte à la République et à ses valeurs : peut-on faire vivre les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité en criminalisant l’action syndicale, en interdisant aux salariés d’intervenir sur les choix de leur entreprise ? Contester les choix stratégiques patronaux, avancer d’autres propositions doit-il devenir un délit puni de prison ferme ?
 
Comme pour d'autres syndicalistes poursuivis au pénal, les militants écologistes assignés à résidence, nos concitoyens harcelés pour la couleur de leur peau ou les militants poursuivis pour délit de manifestation, nous ne l’acceptons pas, nous ne le supportons pas ; nous n’acceptons pas que la dérive sécuritaire, dans laquelle le gouvernement cherche à nous enfermer, s’accompagne de violations des droits syndicaux et citoyens, des Droits de l’Homme.
Riposter pour l'emploi et les libertés
 
Le Parti communiste français exprime son soutien et sa solidarité aux salariés de Goodyear. Il exige l’annulation de ce jugement inique et, au-delà, l’amnistie pour tous les militants syndicaux condamnés, conformément à l’exigence portée par le Groupe communiste républicain et citoyen au sénat.
 
Le Parti communiste français porte l’exigence de moratoires immédiats dès l’annonce de licenciements ou suppressions d’emplois pour permettre aux salariés et à leurs représentants, aux populations et élus des territoires concernés de débattre de propositions, à égalité avec les représentants des directions et avec des droits renforcés en ce domaine.
 
Il est urgent que se lève dans ce pays l’espoir d’une alternative aux politiques d’austérité et à la mainmise de la finance sur les choix économiques et industriels du pays, l'espoir d'une extension des droits et des libertés au lieu de politiques de répression et d’étouffement des contestations.
 
Accumulation des richesses obscène / creusement des inegalités

Le rapport annuel d'Oxfam sur les inégalités vient d'être rendu public. Les chiffres révélés font froid dans le dos. Les inégalités n'en finissent plus de se creuser : le patrimoine des 1 % des plus riches du monde dépasse désormais celui de 99 % de la population. 62 personnes ont autant d'argent que 3,5 milliard d'individus ! Ces chiffres démontrent l'absurdité et l'obscénité d'une économie mondiale devenue folle. Une telle accumulation des richesses et un accroissement des inégalités sont sans précédent.

La France n'est pas étrangère à ce constat accablant. 10 % des plus riches se sont accaparés plus de la moitié de l'augmentation des richesses depuis l'an 2000. Il n'y a pas de fatalité à ce que le plus grand nombre soit la victime les diktats du plus petit nombre. Ces résultats sont la conséquence directe de politiques successives néfastes pour la population où seuls les intérêts de la finance et de la rente ont été confortés au mépris des salariés, des plus fragiles et des services publics.

En plus d'une demande de changement d'orientation des politiques économiques vers plus de redistribution, une mesure s'impose : mettre fin à l'opacité de la finance mondiale. 7.600 milliards de dollars détenus par des individus sont placés dans des paradis fiscaux. Il y a urgence à agir pour faire cesser ce scandale.

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3 février 2016 3 03 /02 /février /2016 12:12

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Avec les chiffres de décembre publiés par Pôle emploi, on connaît le bilan de l’année 2015. Celui d’une nouvelle hausse du chômage. Les mesures annoncées par le gouvernement ne sont pas de nature à résoudre les causes conjoncturelles et structurelles du sous-emploi.

Bilan 2015

Pour s’en tenir à la catégorie A, en un an, ce sont 90.000 chômeurs de plus, soit +2,6%. Si l’on étend le bilan en intégrant les catégories B et C, (ceux qui ont connu une faible activité le mois précédent), il est plus négatif encore. La hausse atteint nationalement 5% sur un an. Soit 5,476 millions de personnes en métropole, dont 3,591 millions pour la seule catégorie A. Phénomène plus préoccupant encore, sur ces 5,476 millions de personnes, 2,470 millions sont au chômage depuis plus d'un an. Ce chômage de longue durée ne cesse de progresser.

Quels remèdes ?

Ȧ court terme, le gouvernement ne cesse d’invoquer « la croissance ». Les zones d’ombre qui pèsent sur la reprise ne permettent guère d’espérer une franche amélioration. D’autant que peu de mesures sont prises pour dynamiser la consommation et l’investissement. Quant aux « baisses de charges » pour les entreprises, elles sont principalement captées en « effet d’aubaine » pour relever le taux de marge bénéficiaire. Restent les décisions à effets statistiques (mise en formation de 500.000 demandeurs d’emploi et accentuation des emplois aidés), elles auront certainement un impact sur « la courbe du chômage », mais sans traduire un essor durable de l’emploi. Lutter contre le chômage demanderait de rompre avec l’austérité et d’engager une autre utilisation des ressources monétaires et budgétaires. Cela reste à conquérir, dans les choix des entreprises comme dans ceux de l’État.

Le besoin de rupture est encore plus grand si l'on veut s’attaquer au chômage structurel. Les recettes capitalistes sont connues : dans leurs paroxysmes, le million de « contrat zéro heure » en Grande-Bretagne et l’ubérisation du travail en « entrepreneurs indépendants » dépourvus de protection sociale, sont exemplaires. Ce sont des « ruptures » avec le « compromis social » qui a marqué sur une longue période la seconde moitié du 20e siècle.

Mobilisons-nous

Toutes les forces sociales progressistes qui ne veulent pas de cet avenir de régression de civilisation doivent se battre, d’autant plus qu’on ne reviendra pas - (fort heureusement pour la planète et ses habitants) - à des rythmes et des formes de croissance du type de ceux des « Trente glorieuses ». Réduction du temps de travail, révolution énergétique et écologique, réorientation des modes de production et de consommation, essor de la coopération contre les gâchis de la concurrence, démocratie économique et sociale, développement des services publics,… autant de pistes qui doivent être la réponse de fond aux défis du sous-emploi.

PIERRE LAURENT : Nous engageons une campagne pour le travail, l'emploi et la formation

« Zéro chômeurs/du travail pour tous, plus qu'une campagne sera un axe central pour un nouveau projet de société. Dans tous les domaines, nous devons envisager les choses autrement car la société marche sur la tête. L'une des grandes ambitions, avec la protection de la planète, sera de construire une société sans chômage. (…) Le travail, l'emploi, l'éducation pour tous, doivent être au coeur de notre projet.

Ceux qui nous disent que nous sommes obligés d'entrer dans la guerre économique pour protéger l'emploi nous mentent. Nous ne cessons d'abdiquer nos principes devant les exigences des marchés et des multinationales. Et l'emploi recule, mois après mois, année après année. Les paysans sont poussés au désespoir parce qu'on ne rémunère pas le travail paysan à sa juste valeur. La révolution numérique, qui permettrait de réduire le temps de travail, n'est utilisée que pour promouvoir l' « uberisation », c'est à dire la dérèglementation généralisée du travail.Pour nous, cette révolution peut au contraire nous permettre de construire un nouvel âge de la Sécurité sociale qui sécuriserait l'emploi et la formation toute la vie. Évidemment, cela nécessite de mobiliser l'ensemble des richesses disponibles : les immenses sommes détournées par les banques et les marchés financiers doivent revenir à la société . »

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